Quelles sont les erreurs fatales de tout freelance, et que faut-il absolument éviter en tant que community manager ? Au-delà de la pertinence de son business, un freelance à succès a plusieurs qualités indispensables pour qui veut entreprendre. Et si c’était une question d’état d’esprit ? Adopte les 5 conseils « mindset » pour rompre définitivement avec la spirale de l’échec.
1 – Être freelance : qu’est-ce que c’est ?
Ce que tu vois, et ce que tu ne vois pas
Tu connais un paquet de freelances et tu te résous aux mêmes constats : une majorité échoue, abandonne, ou galère énormément. Combien de freelances vivent un véritable succès ? Est-ce dû à la chance ou y-a-t-il une raison logique à la réussite ?
Avant toute chose, ne te laisse pas berner par tes représentations du succès. En général, les personnes qui réussissent sont visibles une fois qu’elles ont réussi ! Clairement, la croissance d’une activité d’entreprise peut être rapide, mais elle ne se fait jamais du jour au lendemain.
Sur les réseaux sociaux, tu vois les résultats des entrepreneurs à succès. Mais tu ne perçois pas le processus pour l’atteindre. C’est exactement ce qui te fait penser au facteur chance. En réalité, il y a bien souvent des compétences clés ainsi qu’une stratégie bien affutée.
Être freelance revient à devenir entrepreneur
Il est important de prendre conscience de ce qu’est le freelancing. Devenir freelance ne correspond pas uniquement à un statut professionnel : c’est bien plus que cela.
Le freelance est une personne qui exerce son activité professionnelle en qualité de travailleur indépendant. De nombreuses définitions s’attardent sur ce qu’il n’a pas : il n’a pas d’employeur, il n’a pas de contrat classique, il n’a pas d’horaire. Tous ces éléments sont une fois de plus une comparaison à la vie professionnelle en salariat. Voici ce qu’il est en réalité : il est un système d’activité à lui tout seul.
Le cas du community manager freelance
En tant que community manager freelance, ton métier a deux composantes. La première correspond à l’aspect technique, c’est-à-dire, ta capacité à développer les réseaux sociaux de tes clients afin de leur apporter des résultats. Cette partie du métier est (plus ou moins) maîtrisée par la plupart des CM freelances.
La deuxième composante du métier est la partie entrepreneuriale. Cette facette est bien souvent négligée, et c’est cette méconnaissance qui mène à des erreurs fatales en tant que freelance.
Le mode entrepreneurial est présent dans ce que tu fais, de A à Z, pour faire vivre ton activité :
- Créer ton offre ;
- Fixer tes tarifs ;
- Trouver des clients ;
- Vendre ;
- Déléguer ;
- Fidéliser.
Si aujourd’hui, tu peines à trouver des clients, ou que tu travailles pour des prix très faibles, mais que tu ne parviens pas à les augmenter : c’est que tu n’as probablement pas assez creusé ton système entrepreneurial.
2 – Les erreurs de parcours du CM freelance
Les erreurs sont-elles spécifiques aux CM freelances débutants ?
Évidemment, si tu es CM freelance débutant, tu risques de faire plus d’erreurs, car tu manques de retour sur expérience. Cependant, les community managers expérimentés ne sont pas à l’abri. Une erreur se produit quand tu appliques une mauvaise solution à un problème.
À différentes étapes de ta trajectoire d’entrepreneur, de nouveaux problèmes se poseront. Il y a des erreurs classiques que tu peux éviter si tu sais comment réagir. Mais avant de passer aux solutions : quelles sont les erreurs typiques que font les CM freelances durant leur carrière ?
PHASE 1 – Les erreurs du débutant chez le community manager freelance
- Proposer ton offre avant de cibler ta clientèle
En devenant community manager freelance, tu appartiens à la catégorie des prestataires de service. Cette appellation renvoie à l’idée d’accompagner, de rendre service. Peux-tu venir en aide à tout le monde ? Pas tout à fait, au risque de t’éparpiller.
Qui souhaites-tu aider ? Ton offre se construit à partir de constats d’un besoin, par rapport à une catégorie spécifique de clients. Pour approfondir ce point, tu peux lire l’article sur la niche du community manager freelance. En bref, tu existes en tant que prestataire à partir du moment où tu connais les problématiques de ta cible. Ne passe pas cette étape cruciale.
- Miser sur la quantité pour fixer tes tarifs de CM freelance
Tu as pris le temps de te former au community management et c’est judicieux, car le métier s’avère technique. Tu souhaiterais montrer tout ce que tu sais faire à tes clients en proposant une gamme exhaustive de missions ? Ce n’est pas ce qui mettra en confiance le client.
Selon leurs secteurs d’activités, les clients ont un niveau de connaissance des réseaux sociaux assez hétérogène. Ne rentre pas dans un découpage chirurgical de toutes tes prestations pour faire pro. Ce qui compte pour le client, c’est le résultat que tu pourras apporter à son business.
- Tâtonner dans ta technique de vente
Eh oui, la vente est la partie la plus ardue pour de nombreux community managers freelances débutants. C’est une compétence qui se développe avec l’expérience. Ceci dit, un manque de préparation peut te coûter cher.
Une fois en contact avec le prospect, que fais-tu pour vendre ton offre ? Ta communication est-elle structurée, ou fais-tu du freestyle complet ? Il faut bien comprendre le fait que la vente est basée sur la psychologie : la tienne, et celle de ton client. Tu dois donc maîtriser un maximum tes repères pour te focaliser sur l’écoute du client.
PHASE 2 – Les erreurs classiques du CM freelance intermédiaire
- Négliger l’aspect entrepreneurial au fil du temps
Ton activité de community manager freelance est bien reconnue dans le milieu et tu t’éclates bien sur les réseaux sociaux. Tu t’es d’ailleurs spécialisé sur Instagram, et ça cartonne pour toi ! Tu n’es plus trop dans les réseaux d’entrepreneurs : ça t’a été utile au début, mais plus maintenant.
Tant mieux, et pourvu que ça dure. Mais le réseau social que tu affectionnes tant aujourd’hui peut évoluer demain et devenir moins populaire. En plus, se lancer à corps perdu dans la technique est risqué car illusoire. Tu seras rattrapé par les questions liées à ton entreprise un jour ou l’autre.
- Adopter une stratégie court terme par rapport aux clients
Vendre ton offre correspond à la moitié du chemin : la grosse erreur serait de ne pas fidéliser tes clients. Deviens le prestataire dont tu rêvais, celui qui répond rapidement aux messages, aux questions de ses clients, qui proposent des améliorations, des suggestions.
Tu es entrepreneur, donc tu es en empathie avec ton client, car tu sais ce que c’est.Tu dois t’investir dans l’entreprise du client comme si c’était la tienne. Actualise tes connaissances et deviens de plus en plus compétent au fil du temps afin d’apporter un maximum de résultats à tes clients.
- Arrêter la prospection de nouveaux clients
Tu es community manager freelance depuis quelque temps, et ça roule pour toi : tu as des clients réguliers et ils sont satisfaits de tes services. D’ailleurs, certains sont devenus des amis. Alors pourquoi prospecter ?
D’une part, tu ne sais jamais ce qui peut arriver : ton plus gros client peut avoir un coup dur et peut donc se passer de tes services, même si ce n’est pas ce qu’il souhaite. La prospection est ton filet de sécurité en tant que freelance.
D’autre part, prospecter, c’est également s’intéresser à l’évolution du marché. C’est une façon de découvrir de nouvelles problématiques, de nouveaux besoins, et donc de nouvelles cibles qui peuvent te motiver.
PHASE 3 – Les erreurs typiques du CM freelance expérimenté
- Maîtriser, sans déléguer
Tu es devenu un CM freelance ultra compétent, maîtrisant tous les aspects du métier. Mais justement, la maîtrise devient ton problème : tu es seul pour gérer l’ensemble de ton activité. Tu pourrais être secondé, mais tu as des freins : tu as peur que des tâches mal réalisées desservent ta stratégie.
Dans un premier temps, commence à déléguer les tâches les plus chronophages, qui demandent surtout des capacités d’exécution. Tu découvriras à quel point se concentrer sur la stratégie et laisser la partie technique à un prestataire est confortable.
- Manquer de stratégie à moyen et long terme
Tu es à un stade professionnel qui demande de faire les bons choix : pérenniser ton succès, sans pour autant sacrifier ta vie personnelle. Bien entendu, on ne te demande pas de créer une multinationale, mais tu devras probablement faire prendre quelques virages pour générer une activité croissante.
C’est l’occasion toute trouvée de réfléchir à ton projet professionnel : souhaites-tu continuer en tant que community manager ou élargir tes compétences ? Plusieurs options s’offrent à toi : s’orienter vers la formation, le coaching, monter une agence, etc.
3 – CM freelance : 5 conseils pour adopter le bon mindset et se prémunir des erreurs
Les métiers exercés en freelance ne sont pas de tout repos. On entend beaucoup parler des aspects positifs tels que la liberté, mais cela ne rend pas la tâche moins complexe. Pourquoi les CM freelances sont-ils plus susceptibles de faire des erreurs tout au long de leur parcours professionnel ?
Le métier est axé sur les réseaux sociaux et fait donc appel à des compétences variées, en plus des compétences entrepreneuriales : stratégie digitale, communication, vente, e-réputation, gestions de communautés, modération, veille, etc.
Et je ne reviens pas sur l’aspect entrepreneurial qui est à mon sens la compétence ultime pour réussir. Le travail de CM freelance pourrait se résumer ainsi : 50 % de technique et 50 % d’entrepreneuriat. Qui serait prêt à négliger 50 % de son travail ?
La différence majeure réside dans l’état d’esprit face aux épreuves. Un entrepreneur qui réussit est un professionnel qui sait dépasser une situation de crise, et trouver des solutions. Voici 5 conseils pour aborder l’entrepreneuriat en tant que CM freelance avec le bon mindset.
CONSEIL N° 1 – comment apprendre à surmonter les échecs
En tant que freelance, la peur de l’échec est un frein important, car le succès dépend entièrement de toi : personne d’autre à incriminer. Ensuite, tout dépend de ta capacité à dépasser cet échec. Accepter d’y faire face te permet d’analyser tes erreurs. Tu peux ainsi tirer des leçons afin de mettre en place des mesures correctives.
Sache que l’échec est un sentiment et qu’il est donc subjectif. Tout est relatif en fait : à quel moment te sens-tu en échec ? Afin d’objectiver cet état, opte pour des objectifs atteignables et des indicateurs qui te permettent de te situer.
CONSEIL N°2 – comment dompter la procrastination
La procrastination est un mécanisme bien connu des travailleurs indépendants, du fait de leur autonomie au travail. Quelle est la méthode pour éviter de remettre au lendemain ce que tu aurais pu réaliser aujourd’hui ?
La solution, c’est l’organisation. Un plan d’action bien défini sur la journée, la semaine, le mois, met à mal plus d’un procrastinateur ! En plus, ça tombe plutôt bien : les professionnels de la communication digitale raffolent des plannings éditoriaux : alors autant s’y mettre.
CONSEIL N°3 – comment rester ouvert aux autres
Être community manager freelance, c’est passer un temps (certain) seul devant son ordinateur. Pour autant, cela ne signifie pas que le CM aime la solitude. En plus, l’isolement ne donne rien de bon pour ton business.
L’échange avec les autres a différentes vertus en tant que freelance : tu romps l’isolement, tu relativises tes échecs. C’est également une bonne façon de se faire connaître, de partager des astuces professionnelles.
Tu peux fréquenter des espaces de coworking, créer des relations via des groupes professionnels Facebook ou LinkedIn. En cas d’impasse professionnelle : vide ton sac auprès d’autres professionnels. Tu rebondiras plus vite.
CONSEIL N°4 – comment devenir agile
As-tu déjà entendu parler des méthodes agiles ? Elles sont très prisées par les managers d’entreprise actuellement. Il s’agit d’un ensemble d’outils pour apprendre à se remettre en question, et inventer des solutions adaptées, tout en maintenant le cap.
Parmi les astuces propres à cette méthode : l’idée de connaître ses limites et celle des autres est un volet indispensable pour mener un projet. De même, faire la différence entre un problème et une limitation donne des perspectives d’action très pragmatiques.
Le mindset agile est dynamique et réaliste. Pour te donner un exemple : tu perçois le fait qu’un prospect aurait besoin d’investir dans les réseaux sociaux, mais n’est pas prêt : il s’agit d’une limitation. Donc passe à une autre cible.
CONSEIL N°5 – Comment éviter l’agitation permanente ?
Voilà un dernier conseil indispensable, car le plus grand risque pour le CM freelance, qu’il soit débutant ou expert, est l’agitation. C’est intrinsèque au métier. Fréquences des publications, volumes de clients à livrer, nombre de réseaux sociaux : tu disposes du cocktail idéal pour agir, voire réagir en permanence !
Si tu agis de cette façon dans le cadre de ton business : tu risques gros. La ligne qui constitue ton développement se trouve dans ta stratégie. Cela requiert de penser à long terme, d’adopter un plan d’action et d’attendre, parfois patiemment, les résultats.
Ce qu’il faut retenir
Bon, je te l’accorde : on est loin des avantages du métier de CM freelance, qui s’exerce en toute liberté. Or, quelques principes de réalité sont parfois nécessaires pour remettre son business dans le droit chemin.
On fait tous des erreurs, et elles s’invitent, contre notre gré, à chaque étape de notre parcours professionnel. Un atout fondamental différencie l’entrepreneur qui réussit de celui qui échoue : sa capacité à trouver les bonnes solutions grâce à un mindset hors pair.
Voici 5 conseils pour adopter le bon mindset et ainsi, éviter les erreurs qui peuvent être fatales au freelance, particulièrement pour le community manager :
- Surmonter les échecs ;
- Dompter la procrastination ;
- Rester ouvert aux autres ;
- Devenir agile ;
- Éviter l’agitation permanente.
Si tu souhaites des conseils personnalisés pour mieux gérer ton activité et en finir avec la répétition de tes erreurs, je te conseille de réserver un appel stratégique avec moi : et habile, tu deviendras !
À très vite,
Aurélien