Définir son prix de Community Manager : 5 pièges à éviter

pièges à éviter pour proposer son prix de community manager

Table des matières

Allons droit au but : il n’y a pas de méthode miracle pour établir ses tarifs en tant que community manager indépendant. Par contre, différentes erreurs peuvent te faire perdre du temps et des clients. En côtoyant différents freelances, j’ai pu constater 5 pièges récurrents pour proposer son prix en tant que community manager. Voici un concentré d’erreurs à éviter pour mettre ton entreprise au service de ta vie.

Pour savoir comment fixer ses tarifs de community manager, tu as des informations complètes dans cette vidéo :

Piège N° 1 – Comparer ses prix à celui des autres community managers

En recherchant des informations sur Internet, tu es probablement tombé sur des grilles de salaire de community manager. On trouve surtout des tableaux utilisés par les plateformes freelances. Ces données sont très relayées dans les blogs des métiers du digital.

Mais, est-ce bien la réalité des prix du community manager ? Un taux journalier moyen, par exemple, est très visible sur Google. Cela étant, une majorité de CM freelances a recours à d’autres méthodes pour calculer leur prix.

Si tu veux exercer sur les plateformes pour freelances, c’est OK. Pour travailler à ton compte, sans intermédiaire, il faut imaginer une autre solution.

Justement, je reçois souvent des questions de ce genre :

« Bonjour Aurélien,

Je suis CM et je me lance en tant que freelance. Quel prix proposer pour démarrer ? En sachant que je suis formé au métier, et compétent en gestion des réseaux sociaux. Mais côté prospection, je pars de zéro !

Merci pour ta réponse et au plaisir (…) ».

C’est bien normal de se poser la question quand on débute. On n’a aucun point de repère. On est alors tenté de chercher l’info du côté des autres CM indépendants. Mais, sur quels critères baser le comparatif des tarifs ? 

Je vois fréquemment des CM se comparer à d’autres en fonction de leurs années d’expérience. Là encore, ne t’enferme pas dans la spirale de la comparaison. On se trouve toujours moins bien loti que les autres. En plus, le nombre d’années de freelancing ne représente pas une information suffisamment fiable pour calculer ses prix.

Piège N° 2 – Appliquer le même tarif pour tous ses clients

comparaison de prix

Emballez, c’est pesé ! Je vais définir le prix de mes prestations. Ensuite, je propose au client, et ça passe ou ça casse. Franchement, je caricature à peine… Tu le vois, le piège à éviter ?

Oui, ce serait probablement plus simple de fonctionner de cette façon : fixer un prix unique, et advienne que pourra. En fait, cette attitude est piégeuse, car cela revient à oublier le besoin du client.

Revenons à l’essentiel de la relation client. Le prix d’une prestation s’élabore en fonction d’une demande, de l’expression d’un besoin. Il existe toutes sortes de prospects, même au sein d’une cible donnée.

Cela ne veut pas dire que tu n’as aucune idée de ton prix avant le rendez-vous. Au contraire, se fixer un tarif idéal te donne un objectif à atteindre. Toi, tu l’as en tête, mais tu définiras le juste prix avec ton client, en fonction de sa demande.

Anaïs, Community Manager Freelance dans le domaine de l’éducation animalière


Anaïs est une grande passionnée d’animaux depuis son plus jeune âge. Elle aurait aimé en avoir à la maison, mais elle aime trop voyager.
Elle a donc choisi de travailler dans le secteur animalier en gérant les réseaux sociaux d’éducateurs animaliers. Il s’agit d’une cible de clients très nichée (sans mauvais jeu de mots 😂), mais avec un fort potentiel de développement.
Elle parvient à bien vendre en prospection directe. Anaïs a déjà 3 clients réguliers, alors qu’elle a débuté son activité il y a 3 mois. Le bouche-à-oreille commence à faire son effet. Seulement, elle constate que ses prospects ont des stades de développement très différents.
Dans sa stratégie entrepreneuriale, elle vise une prestation complète et haut de gamme à 1 000 euros. Il s’agit de son prix idéal de vente. Aujourd’hui, elle collabore avec un centre équestre qui démarre sur les réseaux sociaux, et qui souhaite développer son identité sur Instagram. Prix de la prestation mensuelle : 500 euros.
Un autre client est plus avancé dans sa stratégie digitale : il est éducateur canin et propose de la formation en ligne, ainsi que du coaching.
Avec ce client, Anaïs est passée au niveau supérieur et avance dans son objectif, avec une prestation mensuelle de 750 euros. Elle collabore davantage au niveau stratégique avec son client, et participe au recrutement des prospects par messagerie sur les réseaux.

L’exemple de cette collègue est édifiant : tout y est ! Anaïs a défini sa cible client et fixé son prix idéal. Elle a bien compris la stratégie long terme de l’entrepreneuriat, et l’applique pas à pas. Elle sait jusqu’où elle souhaite aller, mais elle est soucieuse de délivrer des prestations qui ont du sens pour ses clients.

Elle plante des graines auprès de sa clientèle. Elle pourra donc faire évoluer ses prestations (ainsi que son prix) quand le moment sera venu. Si elle avait joué la stratégie du tout ou rien, elle serait probablement passée à côté d’une opportunité, qui peut s’avérer payante à terme.

Piège N° 3 – Facturer ses prestations de freelance au temps passé

tarif freelance à l'heure

On peut envisager différentes solutions pour fixer ses prix de community manager indépendant. Cependant, je ne te conseille vraiment pas le tarif à l’heure. Encore un piège à éviter, car cette stratégie peut se retourner contre toi.

Je m’explique. Proposer un coût horaire pour une prestation bien définie dans le temps : pourquoi pas. Certains clients peuvent avoir besoin d’un premier avis sur la gestion de leurs comptes sociaux. Dans ce cas, tu peux facturer au temps passé. C’est une prestation en vue d’établir un audit.

Dès lors que tu entres dans un schéma régulier, le calcul à l’heure va induire des représentations difficilement maîtrisables chez ton client :

  1. « Il prend 30 euros de l’heure, mais comment puis-je m’assurer du fait que ces heures ont bien été travaillées pour mon compte ? » ;
  1. « Si la gestion de mes réseaux lui prend 8 heures par semaine, peut-être qu’un autre CM serait plus rapide et efficace, tout en faisant la même chose ? ».

Tu le vois, le cercle vicieux. Le raisonnement en coût horaire donne une variable de contrôle à ton client. Il ne maîtrise pas l’expertise en community management, mais le coût à l’heure : il connaît.

Maintenant, pense à ton évolution professionnelle. Avec le temps, tu deviendras plus rapide dans l’exécution de tes missions. Qui dit plus rapide, dit moins de temps passé, et donc, moins de temps payé. La logique du tarif à l’heure entraînerait toujours plus de travail et de clients pour générer le même chiffre d’affaires.

Piège N° 4 – Partir du bas de gamme pour aller vers le haut de gamme

confiance du community manager

Le tarif d’un community manager débutant dépasse rarement les 500 euros par mois pour un client. C’est logique, il dispose de peu d’expérience, n’est pas encore très sûr de ses gestes professionnels. Pour autant, le prix idéal doit toujours partir de ce que tu peux proposer de mieux, à un moment donné.

Il se produit souvent l’inverse, car notre système de croyance est tenace. On pense qu’il faut démarrer par des prestations bas de gamme, avant d’atteindre l’excellence et proposer du prix high ticket.

Même en tant que débutant, il est plus facile de se projeter sur ce que l’on peut faire de mieux pour son client. C’est un état d’esprit. En tant qu’entrepreneur, tu vends de la valeur ajoutée. 

Bien sûr, tu ne peux pas maîtriser toutes les missions du community manager d’emblée. Mais qu’est-ce qui t’empêche de viser haut et qualitatif ? Dans le monde du salariat, la paie évolue à l’ancienneté. Ce n’est pas le cas en freelancing.

Nathan, community manager spécialisé dans les assurances

Nathan, community manager spécialisé dans les assurances
Après avoir été directeur d’une compagnie d’assurances pendant une vingtaine d’année, Nathan a le déclic : il souhaite une vie meilleure, en étant davantage présent chez lui.
Il se forme aux réseaux sociaux, et se crée un profil professionnel sur LinkedIn. Il publie fréquemment des posts dédiés aux assureurs et sociétés d’expertise, en BtoB.
Il constate que le besoin en community management est énorme, et qu’il a une belle carte à jouer. Il positionne d’emblée son offre à un niveau très stratégique. Son prix varie de 1 500 à 5 000 euros par mois en fonction des entreprises. 

Il n’y a aucun souci à faire du bas de gamme ou du haut de gamme. Mais c’est un choix stratégique à faire. Les 2 options sont présentes, sur n’importe quel marché. Par exemple, dans le domaine de l’optique, certaines chaînes proposent des prix très bas et misent sur la quantité de vente d’équipements.

En parallèle, des magasins indépendants proposent une offre de lunettes de créateur, fabriqués en France. Il y a des cibles pour chacun de ces segments. Mais surfer sur les deux reste dangereux, car l’offre n’est pas claire pour les consommateurs. Même logique en community management.

Piège N° 5 – Sous-évaluer le coût de son travail de CM

Établir son prix de community manager nécessite un minimum d’estime de soi, et certains freelances en manquent cruellement. De plus, les connaissances sur les réseaux sociaux et le marketing digital évoluent en permanence.

Si tu ne prends pas le temps de te représenter ce que tu peux faire pour tes clients, les années vont passer et tu proposeras toujours les mêmes tarifs, alors que ton expertise aura bien progressé.

Alors, démarre ton propre référentiel de compétences. Note dans un document tout ce que tu sais faire et actualise-le dès que tu peux. Ce sera également un excellent moyen pour faire évoluer ton offre.

Au début, tu vas inscrire les missions de base :

  • création de contenu ;
  • animation des communautés ;
  • etc…

Puis un jour, tu en seras à :

  • stratégie de publication ;
  • marketing d’influence ;
  • prospection par message privé ;
  • personal branding : shooting photo ou vidéo ;
  • analyse de la concurrence ;
  • etc.

En résumé

Libre à toi de choisir ton prix de community manager, mais évite de tomber dans les pièges suivants :

  1. Comparer ses prix à celui des autres CM ;
  2. Appliquer le même tarif pour tous ses clients ;
  3. Facturer ses prestations de freelance au temps passé ;
  4. Partir du bas de gamme pour aller vers l’offre haut de gamme ;
  5. Sous-évaluer le coût de son travail en community management.

As-tu fait des erreurs dans ton activité de CM freelance ? Quelles sont les situations qui t’ont fait grandir ? Partage ton expérience dans les commentaires. C’est toujours intéressant d’apprendre des autres.

En parlant d’apprendre : télécharge ma Formation Gratuite destinée aux CM indépendants. Un seul but : vivre sereinement et rapidement de ton activité !

À très vite,

Aurélien

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