Que fait réellement un CM de ses journées ? Quel est son quotidien au travail ? En fait, tout dépend de son statut, salarié, ou indépendant. Dans un contexte de profonde transformation digitale pour les entreprises, les métiers du Web sont encore à découvrir. Voici un état des lieux de tes missions de community manager, si tu les acceptes !
1 – Quelles sont les missions principales d’un community manager ?
Les professions ne sont pas gravées dans le marbre. Certains métiers se basent sur des missions très cadrées, si les gestes professionnels attendus sont réglementés, par exemple.
D’autres postes offrent de plus amples perspectives. C’est le cas du community management, car le domaine est assez récent. Cependant, on peut définir 5 missions principales, incontournables aujourd’hui.
Mission N° 1 – Développer la notoriété de la marque sur les réseaux sociaux
On parle de marque pour désigner l’organisation qui a recours aux missions d’un CM : cela peut être une entreprise, une institution, une association, etc.
Le community manager a pour mission de positionner la marque sur les réseaux sociaux en fonction des objectifs de la structure. Il se voit alors assigner différentes tâches pour faire décoller l’entreprise sur le Web :
- Faire un état des lieux de l’environnement Web et des médias sociaux du secteur de la marque ;
- Sélectionner les réseaux sociaux favorables à la visibilité de la structure ;
- Définir des actions de recrutement en ligne par le biais des communautés ;
- Assurer la promotion de la marque via les échanges avec les internautes.
Mission N° 2 – Animer les échanges au sein des communautés
C’est la mission la plus chronophage pour le community manager : faire vivre les communautés au quotidien sur les réseaux sociaux. Une bonne stratégie social media se base sur des actions fréquentes pour entretenir les relations entre la marque et les consommateurs ou usagers des services. La tâche est variée puisqu’il faudra :
- Fédérer les internautes autour de pratiques communes liées à la marque ;
- Créer des contenus qui intéressent la cible ;
- Donner des rendez-vous numériques aux communautés, pour établir des habitudes d’échanges ;
- Assurer la modération sur les réseaux en fournissant des réponses qualitatives auprès des internautes ;
- S’appuyer sur les membres existants pour relayer les valeurs de la marque ;
- Organiser des événements physiques ou numériques pour réunir les membres et partager des expériences communes (jeux-concours, lancement de hashtags, participation des influenceurs).
Mission N° 3 – Assurer le suivi des plateformes utilisées
Le bon fonctionnement des réseaux sociaux pour une organisation passe par une fonctionnalité hors pair au quotidien. La vitesse d’échanges entre les internautes et le potentiel viral des contenus n’admettent aucun bug : un défaut technique peut coûter cher à l’entreprise. Le community manager doit :
- Vérifier l’accessibilité des plateformes ;
- Signaler et résoudre les dysfonctionnements en lien avec les techniciens.
La réputation numérique de la marque est également passée à la loupe du community manager, qui se doit de :
- Suivre l’audience des différents supports sociaux ;
- Détecter et analyser les buzz liés à la marque ;
- Mettre en place des mesures correctives en cas de bad buzz.
Mission N° 4 – Alimenter la veille en community management
La veille prend plusieurs formes en community management, mais elle sert toujours l’objectif d’amélioration continue du positionnement de la marque selon sa stratégie social media. Différents moyens sont à l’oeuvre chez le community manager :
- Être à l’affût des nouveaux usages des réseaux sociaux ;
- Analyser la concurrence de la marque ;
- S’assurer de la conformité de l’entreprise aux règles d’utilisation des plateformes ;
- Identifier les formats et les supports prometteurs.
Mission N° 5 – Établir le reporting et analyser les indicateurs
Comment s’applique une stratégie de marketing digital au quotidien ? Dans la vraie vie du community manager, on est loin du plan d’action fixe et établi en mode « CDI ». Le test and learn se pratique au quotidien, car pas question de perdurer sur une mauvaise
piste. Et c’est là que le reporting intervient. Différentes actions ponctuent le travail quotidien du CM :
- Définir les indicateurs clés de performance (Key Performance Indicators) selon les objectifs définis. On y retrouve le taux d’engagement, le nombre d’abonnés ;
- Faire l’analyse, qualitative et quantitative, des réactions des internautes à l’issue des campagnes de publication.
2 – Les missions du CM en fonction de son statut
Eh bien : toutes ces missions pour une seule et même personne ? Oui et non. Tout dépend du lieu d’exercice professionnel, et du statut du CM. Les missions du community manager sont les mêmes, mais ne se ressemblent pas ! Que tu sois salarié ou indépendant, tes missions se traduisent de différentes manières. C’est un avantage, car tu as le choix.
Le CM exerçant au sein d’une entreprise
Où sont les community managers salariés ?
Selon une enquête du BDM de 2021, 61 % des CM sont en CDD ou CDI dans une entreprise : ce chiffre est en constante augmentation. Cela n’a rien d’étonnant d’après notre contexte économique.
La crise sanitaire depuis 2020 a accéléré à vitesse « grand V » la transformation digitale, particulièrement pour les petites et moyennes entreprises. Ce type de société n’avait pas encore saisi l’importance du numérique dans les habitudes de consommation, mais elles ont dû s’adapter sans délai pour continuer à exister durant les périodes de confinement.
Les enjeux du community management en TPE ou PME
Plus de 2 CM salariés sur 3 travaillent au sein d’une TPE ou d’une PME. Les entreprises ont-elles pour autant compris quelles peuvent être les missions du community manager ?
Actuellement, les missions du community manager dans ce type de société restent limitées à l’animation des communautés et à la création de contenu, alors que son rôle en principe est étroitement lié à la stratégie d’entreprise.
En résumé, si tu travailles en tant que CM salarié au sein d’une entreprise actuellement, tu risques d’être confronté à une sous-estimation de tes compétences : à toi de faire évoluer tes missions, en toute diplomatie, pour accéder à toutes les facettes de ton métier.
Le CM travaillant pour une agence digitale
Toujours selon la même enquête, 21 % des community managers interrogés sont salariés d’une agence de communication. Un bon point probablement pour les CM, car les agences de communication ont une connaissance claire des missions du community manager.
L’agence est souvent présentée comme la structure idéale pour prendre ses marques et apprendre les ficelles du métier. Or, c’est loin d’être le cas : des équipes de plusieurs collaborateurs travaillent pour un client donné et les actions sont souvent hyper découpées.
Si tu veux exercer tes missions de community manager au sein d’une agence, je te conseille de privilégier les agences spécialisées en community management. Sinon, pense aux forums, aux retours que tu peux avoir sur la réputation des agences, et surtout : évite les boîtes de taille pharaonique.
Le CM exerçant en tant que freelance
La liberté d’accepter ou de refuser des missions
La transition numérique se fait à vive allure, mais il y a encore beaucoup de disparités dans la stratégie des entreprises. Certaines sont en tête du TGV avec la création d’un écosystème digital complet, alors que d’autres sont encore dans le dernier wagon en démarrant la création de leur page Facebook.
Comment faire le grand écart en tant que CM ? Eh bien : surtout, il ne faut pas le faire ! Si tu travailles avec une entreprise qui n’est pas encore convaincue de la place de la relation digitale dans son chiffre d’affaires, tu chercheras à la convaincre en permanence : ce sera épuisant.
Si tu exerces le métier de community manager en freelance, tu as la possibilité d’évaluer ce niveau de maturité stratégique et tu peux t’orienter vers des entrepreneurs qui ont une bonne place dans le train.
Une bonne façon d’exercer toutes les facettes du métier
Et voilà la suite logique : un client qui a compris le rôle clé du community management dans sa stratégie marketing et commerciale va exploiter toutes tes compétences : quoi de plus motivant au quotidien que d’exercer son métier en totalité ?
3 – Faut-il accepter toutes les missions en CM ?
Quel que soit le statut choisi, la profession de community manager se pratique souvent en solo. C’est bien évidemment le cas des freelances. En entreprise, 67 % des CM sont seuls dans leur spécialité professionnelle.
Comment travailler lorsque l’on est l’unique interlocuteur CM et que les contours du métier sont encore flous pour les décideurs ? Comme cela a été dit, le risque dans les entreprises immatures sur le plan digital est qu’elles sous-exploitent tes compétences. Mais l’inverse est possible également.
Toujours plus de compétences annexes pour le CM
Les entreprises qui prennent le train en marche ont tendance à brûler des étapes. Elles découvrent l’ampleur de la tâche et partent dans tous les sens pour pérenniser leur activité à tout prix.
La confusion règne par manque de connaissance : les métiers du Web ne sont pas maîtrisés, mais on sait que le besoin en compétences est là. Aujourd’hui le community manager tire son épingle du jeu parce qu’il commence à être connu, ne serait-ce que par son appellation.
Victime de son succès, le rôle du community manager peut se transformer en véritable « fourre-tout ». Demain, on pourra te demander d’être CM, rédacteur Web, monteur vidéo, Webmaster. Par ailleurs, une pratique de 2 à 3 langues sera appréciée. Tout ça pour… un CDD ou un stage !
4 – Devenir CM freelance : l’adéquation entre offre et demande
L’avènement du digital dans la stratégie des entreprises
Face à autant d’enjeux, tu as tout intérêt à délimiter ton cadre professionnel. Détermine quelles sont tes compétences, tes valeurs ajoutées, tout en définissant ce vers quoi tu ne souhaites pas aller.
Tu es community manager, et c’est tant mieux, car face à la complexité des enjeux se dresse la voie des opportunités. Les entreprises préparent la sortie de crise et vont assurément investir dans le marketing digital pour assurer leur pérennité.
Sois conscient du fait que le marché se développe et que ce n’est pas prêt de s’arrêter. Dans cet environnement, il est possible de se faire sa place en tant que community manager freelance. Proposer tes services de façon indépendante garantit l’adéquation entre les besoins du client et les missions que tu peux proposer. D’ailleurs, tu découvriras dans cette vidéo les 3 types d’entreprise à prospecter.
Le rôle de consultant social media en tant que freelance
Parle-t-on de community manager, de social media manager, ou encore de gestionnaire de communautés ? Très franchement, ce n’est pas important : les entreprises connaissent aujourd’hui le terme de community manager, alors autant l’utiliser.
Cependant, cela n’empêche pas de faire évoluer les missions du community manager. C’est d’ailleurs ce que l’on voit chez les CM freelances. Le périmètre des missions du freelance est un bon baromètre de la dynamique du métier.
Le CM freelance est libre de définir son offre comme il l’entend. Dans ce contexte mouvant, l’atout majeur dont peut disposer le travailleur indépendant est le rôle de conseiller. Cela répond totalement aux besoins de nombreuses entreprises, en quête de nouveaux codes stratégiques.
Ce qu’il faut retenir
Tu es community manager ou tu t’apprêtes à le devenir : tu as choisi un métier aux multiples challenges et c’est passionnant. Mais ne te lance pas la fleur au fusil dans cette aventure. Ton positionnement sera la clé pour accepter ou non tes missions de community manager. Voici les points de repère à avoir en tête pour trouver t’accompagner dans ta réflexion :
- Les missions principales du community manager sont plutôt bien définies aujourd’hui ;
- En réalité, les missions attribuées au CM dépendent de son statut ;
- Faut-il pour autant accepter toutes les missions proposées ? non ;
- Le statut de CM freelance demeure celui de l’adéquation entre offre et demande.
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À très vite,
Aurélien
[…] as probablement choisi le statut de freelance pour éviter les missions CM de simple exécutant. Alors ne te gâche pas la vie avec les clients qui n’apprécieraient pas ton […]