Ton activité professionnelle freelance est sur les rails. Mais voilà : tu as beau avoir un calendrier éditorial pour chacun de tes clients, les imprévus et les tâches quotidiennes augmentent. Tu es victime de ton succès et l’animation des communautés te prend un temps fou. Soyons clairs : ta santé mentale en prend un coup. Freelance débordé au travail ? Laisse moi te présenter mes meilleurs conseils en tant que community manager pour te redonner de l’oxygène au travail.
1 – Comment devient-on débordé en freelance ?
Au-delà d’un statut administratif simplifié, le freelance est avant tout un entrepreneur. Ça ne saute pas aux yeux quand on démarre : on obtient son numéro de SIRET et on démarre des missions. Mais le mieux pour toi est d’en prendre conscience le plus tôt possible, pour faire des choix qui éviteront le phénomène du freelance débordé.
Par définition, un entrepreneur est une personne qui mène un projet d’entreprise, de sa propre initiative. Il vise la croissance de son activité et il assume les risques inhérents à son projet.
Quand on pense entrepreneuriat, on a souvent l’image de la start-up : un business qui démarre avec peu, et qui prend son envol. Alors, bien entendu, la croissance continue peut être au rendez-vous, mais l’entrepreneuriat s’apparente à une succession de projets, au cours desquels :
- des problèmes se présentent ;
- des solutions doivent être trouvées.
➥ À lire aussi : Comment devenir community manager freelance ?
La 1ère phase en tant que freelance correspond à celle du lancement de ton projet. Dans l’article que je viens de citer, tu découvres les questions que tu as à traiter durant ce démarrage : définir ta cible, ton offre, tes tarifs de community manager. Te voilà paré pour prospecter.
La 2e phase de ton activité correspond à celle de la pérennisation de l’activité. Tu vises un chiffre d’affaires et tu t’es projeté sur un certain nombre de clients pour y parvenir. Tu as atteint un premier palier : ton business est rentable. Mais la charge de travail au quotidien ne correspond pas à celle que tu t’étais fixée. Ton job te prend beaucoup de temps, au point de remettre en question ton statut de freelance.
2 – Quelles causes spécifiques à l’épuisement du CM ?
Le community management est un domaine très chronophage. Un simple rappel des principales missions du CM est suffisant pour considérer l’étendue des tâches à réaliser :
- Animation des communautés ;
- Création de contenus pour les réseaux sociaux ;
- Relations avec les influenceurs ;
- Gestion de la relation client ;
- Veille informationnelle et analyse de la concurrence ;
- Définition de la stratégie de communication digitale ;
- Gestion de crise et e-réputation ;
- Suivi des indicateurs clés de performance.
On peut aussi ajouter les compétences annexes, bienvenues dans le métier, telles que le montage vidéo, le référencement naturel (SEO), le design graphique, etc. Le CM était le premier métier à exister sur les réseaux sociaux, mais c’est aussi celui qui s’est le plus étoffé ! On compare souvent le CM à un couteau-suisse : on comprend pourquoi.
➥ À lire sur ce sujet : Toute la vérité sur le métier de community manager.
Au nombre de missions s’ajoute le nombre de clients à gérer. La charge mentale est à la hauteur du volume de clients, et il est généralement difficile d’aller au-delà de 5 clients en gérant seul leur community management.
Enfin, on sait aujourd’hui que l’environnement numérique du travail est un facteur important de stress : je ne te fais pas un dessin pour les CM à ce sujet ! La fameuse FOMO (fear of missing out ou peur de manquer quelque chose) nous incite tous à rester hyper connectés, même durant nos temps off.
Résultat : on assiste à l’émergence d’une nouvelle forme d’épuisement professionnel. Le burn out digital correspond à un état d’épuisement émotionnel, physique et intellectuel, en raison d’une exposition accrue aux environnements numériques. Le community manager est le candidat idéal à l’addiction aux réseaux sociaux s’il ne maîtrise pas sa relation au digital.
3 – Quels conseils de CM pour éviter le stress ?
La vie de freelance ne correspond pas à une trajectoire linéaire toute tracée. Chaque étape passée te donnera accès au stade suivant, à condition de mettre toutes les chances de ton côté.
Le métier de community manager, exercé en freelance, est une activité stressante qui peut mener au burn out, sans le voir venir. Les éléments de satisfaction que sont les retours positifs, sous forme de like ou autre, peuvent te galvaniser, mais ça reste du court-terme.
Il existe différentes solutions à mettre en place avant d’arriver à un état de santé dégradé. Eh oui, après tout, tu as probablement choisi ce métier en freelance pour profiter d’une certaine liberté. Sache que c’est tout à fait possible et pour cela, tu as 2 grandes approches à assimiler :
- Penser selon le bon mindset ;
- Agir pour dépasser les obstacles.
Attention, ces 2 conceptions sont étroitement liées. Si tu as le bon état d’esprit dans ton job, mais que tu ne passes pas à l’action, surmonter tes problèmes deviendra difficile.
L’approche mindset du freelance dans le digital
C’est quoi, un bon mindset pour un freelance ? Bon, je ne suis pas un grand fan de cette expression très à la mode. Ceci dit, elle a le mérite de mettre en avant ce que l’on peut oublier lorsque l’on est « la tête dans le guidon » : je veux parler de ton état mental, ta dimension psychologique.
Tu vivras nécessairement des périodes de remise en question. La première chose à faire, c’est de prendre conscience de tes limites plutôt que de les laisser de côté. Une question non résolue dans ta tête va te poursuivre et peut impacter ton travail.
Sois à l’écoute de ce qui se passe pour toi. Un moment de doute ou une fatigue importante doivent agir comme des signaux pour toi. Bonne nouvelle : cela correspond probablement à un point de bascule de ton système, qui doit se renouveler.
Une autre chose importante à garder à l’esprit : tu es à la tête de ton business, mais tu es aussi et surtout à la tête de ta santé. Il n’y a pas vraiment de service de médecine du travail pour les auto-entrepreneurs. Donc c’est à toi de veiller sur ta personne.
Par exemple, ce n’est pas parce que tu es un pro du digital que tu échappes au stress numérique. Depuis 2017, la Loi Travail reconnaît un droit à la déconnexion pour les salariés afin d’équilibrer vie professionnelle et vie personnelle. En tant que freelance, tu n’es pas corvéable à merci : à toi de bien poser les limites et d’auto-instaurer des règles de fonctionnement.
La mise en place d’une certaine discipline, tout en étant attentif aux signes d’évolution, te permettra d’être plus clairvoyant sur ta vie professionnelle. Mais comment faire lorsque, malgré cela, tu es à court de solution ? Afin d’éviter de craquer, tu as besoin de réorganiser ton activité pour qu’elle soit à ton service plutôt que l’inverse.
L’approche pragmatique du community manager
Les missions du community manager sont multiples, mais elles peuvent se hiérarchiser selon leur niveau d’intérêt. En tant que freelance, tu seras très vif sur le sujet de la stratégie globale pour ton client, mais as-tu vraiment besoin de répondre à tous les messages directs auprès de la communauté ? Pas forcément : tu peux déléguer une partie de ton activité à un ou plusieurs prestataires CM.
Les plateformes de freelances et les réseaux sociaux regorgent de community managers spécialisés. C’est une aubaine si tu souhaites lever le pied sur certaines tâches assez répétitives, telles que :
- La création de contenus ;
- Les routines d’engagement.
Pour ce faire, rien de plus simple : il te suffit de sélectionner des personnes avec qui travailler. Ces personnes te fournissent des prestations de services qui te sont facturées, mais que tu as intégrées dans le cadre global de ton tarif client.
Une autre approche pragmatique pour gagner en sérénité consiste à collaborer avec des partenaires du marketing digital, disposant de compétences complémentaires. On évoquait auparavant la montée en puissance des compétences annexes chez le community manager.
Eh bien, en travaillant avec d’autres profils, tu pourras assurer un service de qualité, sans t’arracher les cheveux sur des aspects que tu maîtrises moins, et qui t’auraient pris beaucoup de temps. Si tu prends goût à ce format, tu peux faire évoluer ton activité vers une structure en agence. Mais il n’y a rien d’obligatoire à cela : c’est ça, la vie de freelance !
Le modèle « gagnant-gagnant » entre client et CM
Tu es entrepreneur, et ton client aussi. Alors pourquoi ne pas construire un système entrepreneurial à l’image du système business de ton client ? Ton client est passé par là, sinon, il n’aurait pas fait appel à toi.
L’idée est de considérer que la délégation, les partenariats, sont des mécanismes logiques dans les systèmes entrepreneuriaux. Plutôt que de te limiter et de refuser des demandes de clients, questionne-toi sur la façon de répondre au mieux au besoin, sans accroître ton temps de travail.
Il existe forcément des solutions autour de toi, et c’est en te dépassant pour un client que tu feras progresser ta propre activité. Pour cela, il faut que tu sois prêt à adopter une attitude d’entrepreneur, de A à Z.
Ce qu’il faut retenir
La vie d’entrepreneur est loin d’être toute tracée. Si tu ajoutes à cela le choix d’un métier hyper prenant tel que le community management : tu as de fortes probabilités de devenir un freelance débordé !
Pour éviter ce phénomène, qui risquerait de te voir remettre en question ton choix pro, voici quelques conseils d’un community manager avisé :
- Prendre conscience de ses limites ;
- Être attentif à tes signaux internes ;
- Accepter de déléguer certaines tâches ;
- Privilégier les collaborations fructueuses.
Et parce que je suis passé par là, je te propose de réserver un appel stratégique avec moi, pour une approche 100 % personnalisée !
À très vite,
Aurélien
[…] visée. Au début de ton activité de freelance, tu n’auras pas forcément les moyens pour déléguer les montages vidéos à un prestataire, donc il vaut mieux maîtriser cet […]