Il suffit de regarder quelques offres d’emplois ou de prestations pour s’en rendre compte : le métier de community manager est assez flou ! Le développement massif des réseaux sociaux et de leurs fonctionnalités mettent les CM au pas de course. Les besoins des entreprises se diversifient et le rôle de community manager se densifie. Danger ou opportunité ? Voici quelques conseils pour trouver sa voie, en entreprise ou en freelance, et éviter de se perdre !
👉 Où commencent et où s’arrêtent les compétences d’un community manager ? Ma réponse en vidéo :
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Quel est le rôle historique du community manager ?
Inexistant il y a une dizaine d’années, le community management est devenu un domaine à part entière, incarné par une profession : le community manager. Si tu souhaites travailler sur les réseaux sociaux, tu es forcément tombé sur ce métier. Mais, de quoi s’agit-il actuellement ?
Il existe de nombreuses descriptions de poste sur des sites spécialisés en emploi. Mais, si tu veux savoir ce que fait un community manager (CM) dans la vraie vie, alors bienvenue !
À la base, on peut dire qu’il existe 3 piliers pour définir le rôle d’un community manager :
- Animation de la communauté : tout part de là. Les réseaux sociaux sont devenus des supports de communication pour les entreprises. Des médias particuliers permettant les échanges et les interactions. Il est donc nécessaire d’incarner la marque sur le web.
- Gestion et création de contenu : comme tout média, les réseaux sociaux existent au moyen de publications. Et là, rien ne doit être laissé au hasard. C’est un point souvent ignoré du métier, car moins visible, mais la communication en social media est étudiée et planifiée avant de procéder à l’aspect créatif. Cela signifie qu’une ligne éditoriale est définie.
- Le suivi des indicateurs : c’est aujourd’hui un élément que l’on peut retrouver dans de nombreux métiers. Mais, cette importance de l’analyse de la performance est présente depuis toujours en community management. Les fameux KPI (key performance indicators) constituent l’épicentre des réseaux sociaux, basés sur des algorithmes.
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L’important à ce stade, c’est de comprendre quels sont les fondamentaux du métier. Avoir les bons repères permet par la suite de définir plus facilement ses propres limites.
Quelles sont les compétences du CM aujourd’hui ?
Ma vidéo et mon article sont issus d’un constat simple : dans mes relations avec des prospects ou mes clients, je perçois une évolution des besoins. Certains vont me demander de faire des montages vidéos, d’autres de travailler sur la base d’un listing de mots-clés.
Quand je vois cela, je me dis deux choses : c’est plutôt bon signe, car cela veut dire que les entreprises ont besoin de faire appel à un professionnel. Mais, il faut également savoir poser des limites quant au rôle du community manager.
Pour étayer mes propos et voir comment cela se passe pour d’autres CM, j’ai consulté la dernière enquête sur les community managers, réalisée par le Blog du Modérateur. Voici quelques données très intéressantes pour comprendre le phénomène à l’œuvre actuellement (et cela ne fait que commencer !).
À quoi s’attendre aujourd’hui lorsqu’on choisit le métier de community manager ? Eh bien, à faire de l’animation de communauté : cela reste toujours la mission première. Dans l’enquête, 95 % des CM interrogés gèrent quotidiennement les comptes sociaux de leur entreprise ou de leurs clients.
Le point d’évolution marquant concerne la création de contenus :
- 80 % des community managers réalisent des productions de photos ou d’images ;
- 84 % font de la rédaction de posts ;
- 88 % des professionnels interrogés postent des vidéos sur mes réseaux.
Pour la première fois, la vidéo dépasse les autres types de contenus. Ce format devient incontournable pour les entreprises. D’où la forte demande en matière de montage vidéo. Cette tendance va probablement perdurer. Mais, on voit à quel point ça impacte le rôle du community manager : devient-il également monteur vidéo ?
Parmi les autres évolutions majeures, deux tendances sont à considérer de près :
- la collaboration avec les influenceurs (cela concerne 34 % des pros interrogés) ;
- la gestion de campagnes publicitaires (72 % des CM de l’étude).
OK, donc pour devenir CM, il faudrait être graphiste, monteur vidéo, rédacteur, référenceur, marketeur d’influence, gestionnaire de publicités Facebook Ads ? Le rôle de community manager peut alors ressembler à un vrai « fourre-tout ».
Avant de voir les solutions, c’est le moment de voir comment ça peut se traduire dans deux contextes de travail différents et représentatifs du community management : dans le salariat et en freelancing.
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Quelles sont les missions possibles en community management ?
Les fonctions du community manager en entreprise
Si tu souhaites travailler en tant que community manager dans une entreprise, ton premier réflexe est probablement de consulter les offres sur les sites de publication d’annonces par les employeurs. Cela reste le premier levier pour trouver un emploi de community manager en entreprise.
Justement, j’ai consulté les dernières offres publiées pour me faire une idée. Ce n’est pas exhaustif, étant donné le nombre de sites possibles :
- Pôle Emploi ;
- Indeed ;
- Apec ;
- Metéojob.
Pour citer les plus connus. Sans oublier LinkedIn, qui monte en puissance dans le domaine du recrutement.
Alors, en consultant les annonces, je constate plusieurs choses qui me surprennent (eh oui, si tu me connais, tu sais que j’ai toujours exercé en tant qu’indépendant, donc je connais peu le salariat 😉) :
- la majeure partie des parutions sont des offres d’alternance (bonjour les salaires !) ;
- tous les secteurs sont représentés : sociétés privés, mais aussi institutions et associations ;
- les missions sont plutôt génériques : gestion de la notoriété de la marque, e-réputation de l’entreprise, animation des réseaux, participation à la stratégie éditoriale.
En résumé, tout le monde a besoin des réseaux sociaux. Mais, il reste assez difficile de définir précisément le rôle de community manager. Par ailleurs, je constate souvent que le CM est seul chez les employeurs.
Ça va dans le sens des résultats de l’enquête, puisque 67 % des CM interrogés sont seuls à occuper ce poste dans leur entreprise. Cela signifie que les CM dans ces sociétés sont rattachés à la direction commerciale ou au service marketing, s’il existe.
Le niveau de détail des attentes des entreprises est trop limité pour aller plus loin dans l’analyse. Mais, dans la mesure où les CM sont souvent seuls, il y a de fortes chances pour que les employeurs leur demandent de faire un peu de tout.
D’autant plus si leur niveau de maturité n’est pas suffisant pour comprendre les compétences techniques requises. Il y a alors un gros enjeu de clarification du rôle du community manager, et ce, dès l’entretien de recrutement.
Les prestations du community manager freelance
Le rôle du community manager indépendant est d’apporter des résultats via leur expertise en réseau social. C’est peut-être la différence majeure que je constate avec le community manager en entreprise.
D’après l’étude du BDM, 26 % seulement des personnes ayant répondu considèrent que leur rôle consiste à acquérir de nouveaux clients. La plupart des CM de l’enquête est salariée.
En effet, on obtiendrait des résultats bien différents du côté des freelances. Par curiosité, regarde les profils des community managers sur LinkedIn ou sur des plateformes de freelances, tu y verras souvent les informations suivantes :
- présentation d’une spécialisation sur un ou plusieurs réseaux (exemple, community manager Instagram et TikTok) ;
- énoncé d’une plus-value pour le client ( « j’aide les entreprises à … ») ;
- stratégie digitale souvent mise en avant.
Le rôle du community manager indépendant peut être nébuleux pour les prospects, comme dans le cas des recruteurs en entreprise. Mais, il est entrepreneur, et à ce titre, il propose son offre comme il le souhaite.
En fait, les enjeux autour du rôle de community manager sont assez similaires, que ce soit en entreprise ou en freelance. Les métiers du web sont relativement récents et il est nécessaire d’éduquer les entreprises et les clients quant aux missions à définir. Mais, les moyens sont différents pour y parvenir : voici comment faire en fonction du statut du CM.
Comment définir son rôle de community manager ?
Et si le côté « couteau suisse » demandé au community manager devenait une opportunité ? Il m’est souvent arrivé d’être le premier community manager de mes clients. Et je ne pense pas être un cas isolé en la matière.
Ton client t’en demande un peu trop ? Ton recruteur se montre très exigeant quant à tes compétences techniques ? Montre-lui que tu maîtrises ton sujet. Positionne-toi en tant qu’expert pour l’ aider dans son projet de collaboration.
Le poste de community manager dans une société
En tant que community manager salarié, quel est ton objectif personnel ? C’est une question cruciale pour évaluer la taille de tes employeurs cibles. Je m’explique : si tu souhaites travailler sur des missions de community management de A à Z pour une boîte, alors vise les petites ou les moyennes entreprises.
Tu auras ainsi l’occasion de toucher à tout. Cependant, il est capital que tu puisses fixer des limites précises. Tu peux, par exemple, délimiter le temps que peuvent prendre les différents axes de ton travail. Sois attentif aux missions qui peuvent être chronophages en entreprise. La relation client prend du temps. Le fait de s’accorder sur un volume horaire peut être une solution.
Si tu as plutôt un profil de spécialiste, privilégie les plus grands groupes : tu auras davantage d’opportunités. Tu seras dans une équipe marketing bien établie. Mais ces jobs sont moins nombreux sur le marché de l’emploi.
L’offre du community manager indépendant
L’enjeu est assez similaire pour les community managers freelances. Les clients sont souvent des entrepreneurs disposant de petites équipes autour d’eux. Ils souhaitent déléguer un maximum de missions à la même personne. Plutôt que d’avoir un community manager, un monteur vidéo et un graphiste : pourquoi ne pas avoir toutes ces compétences chez une seule et même personne ?
Eh bien, c’est tout à fait possible d’acquérir une certaine polyvalence dans le métier de community manager. C’est même indispensable. L’important étant de fixer un cadre technique à l’avance.
Les clients disposent majoritairement de plusieurs comptes sur les réseaux sociaux. Réaliser du contenu multicanal est aujourd’hui une stratégie efficace. De plus, le fait d’acquérir des compétences multiples en contenu peut générer davantage de récurrence dans tes contrats.
Tu deviens un allié pour l’entreprise. Mais pour cela, n’oublie pas de mettre en avant dans ton offre de prestation le volet stratégique. La polyvalence peut fonctionner seulement si tu te positionnes dans un rôle de conseiller ou de consultant. C’est aussi cet aspect qui te permettra de générer une proposition financière haut de gamme. Par la suite, tu pourras ainsi déléguer certaines missions techniques.
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Ce qu’il faut retenir
Le rôle du community manager a beaucoup évolué et cela va continuer. En travaillant sur les réseaux sociaux, attends-toi à faire évoluer régulièrement ton métier. Et c’est une chance ! Le job que tu fais peut devenir celui que tu souhaites, contrairement à d’autres professions.
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À très vite,
Aurélien
