La bonne nouvelle, c’est que tous les clients veulent un community manager pour développer leurs réseaux sociaux. La mauvaise, c’est que les entreprises ne savent pas toujours pourquoi. Le risque : que le community manager ne soit plus un réel métier, surtout en freelance. Dans cet article : le décryptage complet pour éviter les pièges et situer ton business, avec 5 tips pour passer pro !
1 – Community Manager Freelance : est-ce un vrai métier ?
Non ce n’est pas une blague : je me suis réellement posé cette question, alors que j’exerce ce métier ! Pourquoi ? Parce que même si le numérique donne lieu à une générations d’entreprises disruptives, je vois encore :
- Des entrepreneurs qui ne voient pas l’intérêt des réseaux sociaux pour leur business ;
- Des CM freelances qui ne savent pas comment se positionner.
➦ EN VIDÉO : voici pourquoi le niveau de conscience des clients est important pour toi !
Entreprises et réseaux sociaux : les chiffres
Une étude de l’AFNIC (asso gérant les noms de domaine en France) fait état de la révolution numérique en entreprises :
- 92 % des TPE et PME interrogées reconnaissent l’importance des réseaux sociaux pour leur activité ;
- D’ailleurs, 76 % de ces entreprises sont sur les réseaux.
Pourtant, l’efficacité stratégique de la sphère digitale pour ces mêmes entreprises est un vrai « no man’s land ». La majorité des chefs d’entreprise de l’enquête se déclarent insatisfaits de leur retour sur investissement en médias sociaux.
Combien ces entreprises investissent-elles dans la gestion de leurs réseaux ?
- Moins de 200 € par an pour 63 % des entrepreneurs interrogés ;
- Plus de 5 000 € pour 5 % d’entre eux.
L’écart est bien représentatif d’une maturité numérique qui n’en est qu’à ses débuts pour les entreprises. D’ailleurs, 60 % d’entre elles sont incapables d’analyser la part de leur marché générée grâce aux leviers digitaux (réseaux sociaux, site internet, etc.).
L’enjeu pour les community managers
Il y a du pain sur la planche pour les CM : le métier est en plein essor depuis 10 ans, mais son développement reste encore assez niché, du fait d’un niveau de conscience assez bas chez l’entrepreneur lambda.
Il y a une logique à cela : quand on pense réseaux sociaux, on pense « gratuit » ! En fait, on a tous des pages Facebook ou Instagram, on sait tous publier des posts. Donc pourquoi investir dans des compétences que l’on a déjà ?
Le community management est-il un vrai domaine professionnel ? C’est le problème des métiers qu’une population entière touche du doigt dans son quotidien. En plus, pas besoin de diplôme de CM pour celui-ci !
Qu’est-ce qui caractérise aujourd’hui le métier de community manager, et donc quelle est sa plus-value pour une entreprise ? Dans une grosse boîte, recourir à un CM passe encore : il y a beaucoup à publier, et pas mal de modération à faire. La question devient épineuse du côté des freelances, en recherche de clients.
On est loin du scénario catastrophe, bien au contraire. Mais si tu veux percer dans le métier en tant que freelance, ta stratégie interne sera ta clé de voûte : tu n’es pas un gestionnaire de publications, ni un animateur de communautés.
Tu dois développer une posture qui te rendra indispensable dans le business de ton client, en pilotant des questions de stratégie qu’il ne se pose pas, car il n’est pas professionnel du social media. Tu me suis ? Alors voici 5 tips pour passer pro en tant que community manager freelance.
Comment éviter les pièges du métier de CM ?
1er hack – Ne pas devenir community manager
Tu commences à prendre peur ! Tu te dis « Ce type est dingue : il est CM, il aide les CM. Et là, il me conseille d’éviter le métier… ». Alors, on va le dire autrement : ne deviens pas un community manager lambda.
Pense à tes pages professionnelles sur les réseaux sociaux, et demande-toi ce que tu vends aux internautes qui s’attardent sur ta proposition. Si tu vends des créations de contenus sur Facebook ou Instagram, ou même Tik Tok : ton prospect va se dire « OK : moi aussi, je sais le faire, et en plus je sais bien d’autres choses avec mon business ».
Le client potentiel souhaite avant tout que tu l’aides, via les réseaux sociaux. C’est fini, le temps où la présence sur les plateformes suffisait. Le contenu est tel que tu dois faire davantage pour augmenter le nombre de followers de la marque.
Aujourd’hui, un client sait que les réseaux sociaux représentent un levier indispensable, mais il ne sait pas comment s’y prendre pour obtenir des résultats. C’est exactement ce que tu dois vendre dans ton offre.
Le community manager freelance est un apporteur de solutions sur les réseaux sociaux pour générer des ventes. Communique sur les résultats qu’il attend : c’est ton accroche. Tu auras le temps de démontrer les moyens que tu utilises, dans un second temps.
2e hack – Parler stratégie social media avec ton client
Ton client n’est pas un pro du digital. Même les entrepreneurs du Web ont parfois une connaissance très partielle de l’écosystème numérique dans son ensemble. Je ne te parle même pas des entreprises qui n’ont pas investi le champ, et qui viennent de s’y mettre.
La première chose qu’un community manager freelance doit savoir, c’est qu’il représente une partie du système global. De quoi ont besoin les clients pour générer des ventes sur le Web ?
Prenons le cas d’un e-commerce, par exemple. Pour générer un trafic suffisant pour vendre, le e-commerçant doit disposer de 3 outils :
- Un site internet qui fait cliquer sur les achats ;
- Des médias sociaux qui convertissent ;
- Figurer parmi les premiers dans les résultats Google.
Ces 3 leviers font partie de la matrice d’acquisition des clients, et l’expérience client doit être efficace sur chacun de ces canaux. Les géants du e-commerce n’auront pas de problème pour cela.
Mais en tant que community manager freelance, tu seras davantage amené à collaborer avec des entreprises de taille plus modeste, ne disposant pas toujours du staff nécessaire pour orchestrer tous ces domaines.
Ensuite, tu n’es pas un expert en webmastering, ni en référencement SEO. Mais il est important que tu te formes un minimum sur ces autres domaines qui oeuvrent dans le même sens que toi pour le client.
En faisant cela, tu peux communiquer avec ton client sur le parcours d’achat dans son ensemble. Je vois deux avantages à procéder de cette façon :
- Ton client te sent impliqué dans son business (comme s’il s’agissait du tien) ;
- Ses attentes envers toi seront plus claires : tu fais partie du game, mais il y a une démarche globale autour du client.
Si tu vois un élément à risque, dont ton client n’a pas conscience : communique sur le sujet. Ça évite de mauvais résultats pour tout le monde.
3e hack – Optimiser ton temps et les ressources de ton client
La spirale du temps est maintenant bien connue en community management, mais elle peut être maîtrisée. Plus un community manager va passer de temps sur les contenus pour un client, moins il va gagner sa vie.
Pourquoi ce constat ? Le temps passé n’est pas un indicateur pertinent de plus-value. Le principal est d’allouer du temps qui va permettre de penser à la stratégie, l’évaluer et la repositionner, de façon agile.
Tu dois donc partir à la chasse aux temps non lucratifs (pour toi et ton client). Pour cela, vas voir du côté du marketing d’automation. Les outils pour gagner du temps reposent sur l’anticipation et l’automatisation de formats efficaces.
Enfin, et on ne le dira jamais assez : la proposition de tes services au sein d’une niche bien spécifique te fera gagner un temps précieux. En procédant ainsi, tu auras la capacité de traiter des activités en parallèle pour tes clients, plutôt que de travailler en passant d’un client à un autre.
4e hack – Participer au développement du système digital de ton client
Il n’y a rien de pire que d’attendre des résultats, dans le vide. Que ce soit sur du court ou du moyen terme, il vaut mieux se donner des perspectives. Aujourd’hui, on a les moyens de prévoir des durées pour obtenir des résultats, car on a suffisamment de recul en matière de réseaux sociaux.
En tant que community manager freelance, tu dois être au fait des stratégies qui fonctionnent, mais également des recettes trop utilisées qui ne fonctionnent plus. Pour revenir à l’expertise en community management : n’importe qui peut poster sur Facebook.
Par-contre, seul un pro va savoir déceler ce qui marche, à un moment T. Le CM est toujours à l’affût de l’évolution des habitudes de consommation des socionautes. Et c’est une compétence qu’il met au service de son client.
Par ailleurs, une expertise bien spécifique sur une plateforme peut t’amener à générer une stratégie de growth hacking avec ton client, afin d’obtenir des résultats plus rapidement.
Tu peux même devenir growth hacker sur les réseaux sociaux. C’est une expertise très recherchée, qui se vend très bien, car elle est reconnue pour son impact positif sur le tunnel de vente. Les techniques de growth marketing sont la voie royale pour les entreprises en cours de transition digitale.
5e hack – Devenir un marketeur des réseaux sociaux
Allez ! Encore un nouveau terme pour les métiers du Web. Je ne souhaite pas vraiment compliquer les choses : c’est purement pédagogique, pour te représenter l’évolution du métier.
Quand je pense au marketeur digital, qui élabore la stratégie marketing et commerciale d’une entreprise, je me dis que le community manager freelance agit également comme ce pro, mais sur les réseaux sociaux.
En marketing digital, comme en community management, on active des leviers spécifiques pour augmenter le trafic, en vue de convertir de nouveaux clients, tout en fidélisant la clientèle historique.
Ce qu’il faut retenir
Un réel métier, le community manager freelance ? Oui, mais tous n’en ont pas conscience, à commencer par les clients. Il serait inutile de chercher à convaincre un client ne disposant pas d’un niveau de conscience numérique permettant de travailler.
Mais je pense que l’avenir des CM appartient à ceux qui sauront se démarquer par leur discours et leurs actions, en adoptant les 5 hacks suivants :
- Ne pas devenir un community manager lambda ;
- Parler stratégie social media avec son client ;
- Optimiser son temps et les ressources du client ;
- Participer au développement digital de son client ;
- Devenir un marketeur des réseaux sociaux.
Besoin de faire le point sur ton positionnement en tant que CM freelance ? Parlons-en lors d’un appel stratégique. Toujours dispo pour les CM !
À très vite,
Aurélien