Passer du statut de salarié à celui d’indépendant n’a rien d’anodin. J’ai moi-même franchi ce cap il y a maintenant quelques années. Je ne regrette vraiment rien, mais ce projet professionnel nécessite un peu d’anticipation. Dans le cas d’une reconversion professionnelle, cette étape peut faire peur. La crainte de faire les mauvais choix est bel et bien là. Alors, comment travailler à son compte et franchir le pas sans se tromper ? Je te propose un tour d’horizon des bonnes questions à se poser avant de te lancer !
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🧐 Peu de se lancer en tant qu’indépendant ? Voici quelques solutions pour dépasser tes peurs :
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Rentrons maintenant dans le vif du sujet !
Travailler à son compte : c’est quoi exactement ?
Il est 9 heures et tu prends un café avec tes collègues. L’un d’entre eux sort d’un entretien crucial avec le manager. Il vous fait le débrief en finissant pas : « je vais quitter la boîte dans quelque temps. Eh oui, ça faisait un moment que ça me trottait dans la tête, mais là c’est décidé : je me mets à mon compte ».
Des félicitations s’imposent ! Ça va peut-être semer quelques graines dans ton esprit, en te disant : « mais au fait, pourquoi pas moi ? Après tout ! ». Si ça t’a déjà traversé l’esprit, alors tu es au bon endroit.
Pas de panique : on fait le chemin ensemble. On va décortiquer tout le système et tu sauras si ce projet professionnel est fait pour toi. Pour commencer, disons qu’il y a 1001 façons de travailler à son compte. Mais, toutes les activités exercées en tant qu’indépendant ont un point commun : celui de travailler en autonomie, c’est-à-dire, sans patron !
En fait, on peut dire que tu travailles pour ton propre compte. Cet état de liberté hiérarchique est possible à condition d’endosser le rôle du boss. Je trouve qu’il n’y a rien de plus motivant que de construire son histoire professionnelle à soi. Mais, cela demande de penser le système dans son ensemble. Nous verrons comment faire pour cela.
Tu as peut-être un projet bien précis en tête ? Ou alors, c’est l’inconnu : ton but premier consiste à acquérir davantage de liberté dans ton cadre professionnel ? Je te comprends, c’est aussi ce qui m’a poussé à faire ce choix. Alors, quel est le champ des possibles en tant qu’indépendant ?
Quelles idées de métier exercer à son compte ?
Bon, je ne vais pas te faire un cours d’économie, mais en gros, dans notre système actuel, il y deux façons de gagner sa vie : vendre des biens ou vendre des services. Tu peux faire tout ça en tant qu’employé dans une entreprise :
- vendeur dans un magasin de prêt-à-porter ;
- commercial dans une société de transports ;
- maître-nageur pour une piscine municipale.
Tu as compris la logique. Maintenant, tu peux la transposer à l’idée de travailler à ton compte :
- créatrice d’une marque ou d’une boutique de vêtements ;
- mandataire commercial indépendant ;
- coach sportif.
Tu vois ? L’idée, c’est qu’il est possible de réaliser à peu près n’importe quel métier à ton compte. Aujourd’hui, cette pratique se développe énormément. Tu es secrétaire dans un cabinet d’avocats ? Il est possible de devenir assistante indépendante auprès de différents clients. Community manager dans une société ? Demain, tu pourras développer ton activité en tant que freelance.
➥ À LIRE AUSSI : le guide du community manager freelance.
Tu as probablement entendu différents termes pour désigner les personnes qui travaillent à leur compte. On va essayer de débroussailler tout ça pour dépasser quelques idées reçues.
L’auto-entrepreneur n’est pas un métier en soi, ni un statut d’ailleurs. C’est un régime simplifié de l’entreprise individuelle : la micro-entreprise. Une personne à son compte peut être auto-entrepreneur, mais cela n’a rien d’obligatoire. Par-exemple, les commerçants indépendants ont souvent un autre statut, plus adapté à leurs besoins.
Les professions libérales s’exercent seul, avec des associés (dans le cadre d’une société) ou des partenaires (montage d’un collectif). On pense là aux métiers du soin : médecins et compagnie. Mais en fait, ce champ recouvre toutes les professions vendant des services, exercées par une personne travaillant seul, sans contrôle hiérarchique. Les activités industrielles et commerciales ne sont pas concernées par cette catégorie.
Le travailleur indépendant est la notion la plus large, puisqu’elle concerne toutes les personnes exerçant une activité professionnelle à leur compte, et déclarées auprès de l’administration.
Moralité : un auto-entrepreneur est, de fait, un travailleur indépendant, qui peut appartenir à la catégorie des professions libérales…. Mais le travailleur indépendant n’est pas forcément auto-entrepreneur ni profession libérale. Bon, c’était la partie ardue : après ce sera plus simple 😀.
En tout cas, travailler à son compte peut prendre de nombreuses formes. Essayons de citer les grandes catégories, de plus simples au plus sophistiquées :
- les métiers de services purs et durs : chauffeur,
- l’artisanat : pâtissier, céramiste, coiffeur ;
- les professions spécialisées : professeur à domicile, traducteur, comptable ;
- les métiers créatifs : illustrateur, graphiste, rédacteur, community manager ;
- les business en solo : créateur d’une boutique en ligne, gérant d’un gîte ;
- les métiers du web et du digital : web développeur, influenceur, consultant en marketing digital.
Attention : liste non exhaustive ! Mais ça donne les grandes tendances.
Peut-on se mettre à son compte et rester salarié ?
Vaste question, mais qui a toute son importance. Pourquoi ? Parce que parfois, travailler à son compte représente un cap, surtout pour les personnes qui ont déjà eu une vie active avant.
Alors, sache qu’il est tout à fait possible de cumuler une activité salariée et un travail non salarié (TNS). Quelques conditions s’appliquent pour être dans les clous :
- respecter l’obligation de loyauté envers ton employeur ;
- ne pas concurrencer l’activité de l’employeur.
Il n’y a pas besoin de demander une quelconque autorisation à l’employeur dans le cadre des entreprises privées, mais c’est obligatoire si tu travailles dans le secteur public.
Les points de vigilance en cas de cumul salarié et indépendant
Le fait de lancer ton activité à ton compte tout en étant salarié a plusieurs avantages. C’est l’occasion de démarrer en tant qu’indépendant tout en ayant un filet de sécurité. C’est plutôt rassurant au début, surtout si tu as un crédit à rembourser et des enfants à éduquer.
Cependant, il y a un revers de la médaille. Sur le plan financier, tu auras les obligations de cotisations sociales et fiscales pour tes deux activités. Tout dépend du statut et du chiffre d’affaires que tu réalises, mais c’est toujours dommage de cotiser deux fois pour les mêmes garanties.
Un autre écueil fréquent se trouve justement dans le fait d’avoir une certaine sécurité. Tu as ton job d’un côté, ton activité à ton compte, de l’autre. Tu ajoutes une famille, des amis, des animaux de compagnie et tu n’as plus du tout de temps pour toi.
En fait, tout dépend de ton profil : certains vont avoir besoin de se lancer corps et âme dans leur nouveau projet, tandis que d’autres auront besoin d’être dans une progression. Quelle que soit la situation de départ, il y a toujours un moment où un choix est à faire.
Enfin, il faut que l’activité que tu réalises à ton compte soit compatible avec ton job. Par exemple, tu ne peux pas proposer de prestations concurrentielles à l’entreprise qui t’emploie. Et si tu te lances dans un autre domaine, il faut veiller à la faisabilité en terme d’horaires.
Démarrer son activité indépendante au chômage
Le fait de monter son entreprise durant une période de chômage représente un bon compromis. D’un côté, tu disposes de ressources régulières si tu as suffisamment cotisé, et de l’autre, tu as un timing en tête pour que ton projet soit rentable à terme.
Comment ça marche ? Tout d’abord, il est possible de cumuler le statut d’entrepreneur individuel et de demandeur d’emploi. Tu peux donc continuer à percevoir tes allocations de retour à l’emploi (ARE) chaque mois. Pour cela, tu devras déclarer de façon mensuelle ton chiffre d’affaires. Pôle Emploi se charge de calculer ton restant dû au titre des allocations.
Un autre atout de taille pour démarrer : tu peux bénéficier en tant que demandeur d’emploi de l’Aide à la Création ou à la Reprise d’Entreprise (ACRE). Ce dispositif permet d’être exonéré de certaines cotisations sociales durant la première année de création. En plus, tu peux disposer d’un accompagnement spécifique pour t’aider à démarrer ton projet.
Quel secteur d’activité rapporte le plus en indépendant ?
Cette question, on se la pose tous, surtout lorsqu’on cherche une idée lumineuse pour travailler à son compte 💡! Je suis allé faire un tour sur différents sites officiels afin d’avoir des chiffres, mais ce n’est pas si facile à trouver. Pourquoi ? Parce qu’on trouve des résultats par secteur uniquement ou bien par typologie d’entreprise : les franchisés, les professions libérales, les entreprises commerciales.
Alors, pour répondre à cette question, j’ai tenté de définir la notion de rentabilité pour un travailleur indépendant (allez, je me lance !). Ces éléments te permettront d’analyser par toi-même la pertinence de ton business.
Les critères de rentabilité pour un métier d’indépendant
Je vais te parler des critères importants pour avoir rapidement des bénéfices dans ton travail. Pour compliquer l’exercice, je me suis mis dans la peau d’une personne en reconversion professionnelle (ce qui est un peu mon cas, tout de même !).
Partons d’un constat simple : afin d’être rentable, une entreprise doit générer plus de bénéfices que d’investissements pour atteindre son objectif. Pour analyser un seuil de rentabilité, on va commencer par répertorier les investissements nécessaires :
- les études ou la formation pour se professionnaliser ;
- les équipements et les outils de travail ;
- les locaux pour exercer son activité ;
- les charges ;
- les frais annexes (transport, repas).
Ajoutons à cela le temps, c’est-à-dire la période qui s’écoule entre le lancement de l’activité et la génération d’un premier bénéfice. Cette notion est d’autant plus cruciale en situation de reconversion professionnelle : il y a peut-être un crédit immobilier en cours et une famille à faire vivre.
Maintenant, place à l’analyse !
⇢ N’oublie pas que tu peux ajouter des commentaires en bas de l’article si tu as un avis différent ou si tu souhaites ajouter des éléments. Je serais ravi d’en prendre connaissance !
Les métiers adaptés à la reconversion professionnelle
La question de la formation est importante, elle est même fondamentale. En fait, tout dépend de tes études initiales. Si tu as obtenu un Bac Pro il y a quelques années et que tu souhaites te lancer dans une carrière médicale, le parcours sera long. La médecine permet de générer des bénéfices importants. C’est l’un des secteurs indépendants les plus lucratifs. Mais, cela demande un sacré investissement en temps et en argent au départ.
C’est la raison pour laquelle tous les éléments doivent être pris en compte. La solution consiste à se rapprocher de son niveau d’expertise initiale. En fait, il est tout à fait possible de travailler dans un autre secteur professionnel, à condition de ne pas réaliser un grand écart pour y parvenir, sinon, ton activité risque de ne pas être rentable.
Ou alors, tu peux t’orienter vers un secteur qui nécessite de se former, certes, mais au moyen de cursus plus courts. De nombreux métiers sont réalisables à l’issue d’une première période de formation de quelques mois.
L’équipement est également un aspect à anticiper pour savoir si un métier peut rapporter rapidement. Par exemple, toutes les entreprises commerciales requièrent de nombreuses dépenses au départ. Les gérants de boutiques doivent acheter leur stock, payer leur terminal de paiement, leur mobilier, avant de voir leurs premiers clients. A contrario, les métiers exercés en freelance requièrent une bonne connexion internet et un ordinateur.
Il en est de même pour les locaux et les charges fonctionnelles. Une commerçant implanté en physique aura besoin d’un bail commercial et devra payer différentes charges, qui sont amoindries en cas de travail indépendant à domicile. Et je ne parle pas des transports : l’idée est la même.
En résumé, les possibilités de mobiliser des moyens pour se former sont aujourd’hui à la portée de n’importe qui. Par exemple, tu peux mobiliser ton Compte Personnel de Formation (CPF) pour apprendre rapidement un autre métier ou te spécialiser davantage. En parallèle, il faut bien penser aux investissements nécessaires pour atteindre ton objectif. Cela te permettra d’évaluer la viabilité de ton projet.
➥ À LIRE AUSSI : reconversion professionnelle, pourquoi pas community manager ?
Quels sont les avantages et les inconvénients du travail indépendant ?
Dans la vie d’un travailleur indépendant, il peut y avoir de grands moments de joie, mais aussi des temps de doute et de remise en question. Mais, tout cela est normal. Le fait d’anticiper (dans une certaine mesure) les plus et les moins de cette vie professionnelle permet de mettre de la distance lorsqu’un événement difficile survient, parce qu’on y est préparé.
Les avantages des métiers d’indépendant
Les avantages sont nombreux dans la vie d’entrepreneur en solo. La motivation profonde des personnes optant pour cette voie reste la liberté. Travailler à son compte, c’est l’occasion de faire ce que l’on aime, de la façon que l’on souhaite.
Je prends l’exemple d’un coiffeur. Il peut travailler dans un salon et répondre aux exigences du gérant. Ou bien, il peut démarrer une activité individuelle de coiffeur à domicile et avoir le choix d’exercer son métier comme il le veut : choisir ses produits, son type de clientèle et son type de prestation.
C’est l’occasion de mettre sa créativité au service de sa propre entreprise. Et quand on a la main sur le contenu de son travail et l’organisation de ses missions, le travail prend tout son sens. Ce niveau d’autonomie permet de développer une vision complète et devient une activité élévatrice.
Sur le plan financier, cela ne fait aucun doute : le travail en tant qu’indépendant génère des revenus supérieurs à une activité similaire en tant que salarié. C’est mathématique ! Un employé déploie ses ressources financières selon une trajectoire linéaire, basée sur une évolution indiciaire à l’ancienneté.
En tant qu’entrepreneur individuel, tes revenus sont davantage basés sur tes compétences. Bien entendu, il faut apprendre à bien fixer les tarifs de ses produits ou de ses services. Mais, l’évolution peut être plus fulgurante.
Si tu gères une entreprise seul, tu vas devoir t’occuper d’une certain nombre de tâches qui vont te permettre d’activer un certain nombre de compétences, sur tous les plans. Et cerise sur le gâteau : tu peux t’organiser davantage comme tu le souhaites et axer tes priorités comme bon te semble afin d’équilibrer ta vie professionnelle et ta vie personnelle.
Les inconvénients en tant qu’indépendant
Le fait de travailler à son compte offre aussi son lot de points plus délicats. Féru de gestion administrative ou non, il faudra bien t’y coller en tant qu’entrepreneur indépendant. À toi la facturation, les déclarations pour régler tes charges sociales et fiscales, les contrats en tout genre. Bref, cet ensemble prend un temps non négligeable dans ton agenda, alors autant bien l’anticiper et éviter de tout faire à la dernière minute.
Travailler en tant qu’indépendant, c’est accepter une certaine part d’insécurité. Le chiffre d’affaires peut fluctuer d’un mois à l’autre, et tes revenus en dépendent. Par ailleurs, si tu es malade, tu n’auras pas particulièrement d’arrêt de travail. De la même façon, tu dois anticiper tes congés sur ton activité. Pour tous les imprévus, je te conseille de te faire une trésorerie afin de couvrir tes charges courantes durant une période d’inactivité.
Et là : place à l’organisation ! Procrastination et métier exercé en solo ne font pas bon ménage. Quelle que soit ton expertise, tu dois gérer rigoureusement ton carnet de commandes afin d’assurer un travail de qualité. Parfois, ton anticipation n’empêchera pas le fameux rush. Cela fait partie du job.
En cas de perte de contrat important ou de baisse d’activité, la baisse d’estime de soi n’est jamais loin. La remise en question peut être permanente, surtout en début d’activité. Mais, il faut éviter de tomber dans ce cercle vicieux.
Il faut savoir interroger son travail tout en évitant de s’autoflageller au moindre faux pas, sinon tu risques de flancher au moindre échec, alors que cela fait partie de la vie d’un entrepreneur.
Rappelle-toi d’une chose : le travailleur en situation de succès permanent n’existe pas.
➥ À LIRE AUSSI : Freelance débordé au travail, conseils avisés d’un community manager.
Quel statut pour se mettre à son compte ?
Tu as entendu parler de la micro-entreprise et de l’auto-entrepreneur, mais tu ne sais pas vraiment à quoi cela correspond ? Voyons les possibilités de statut juridique en tant qu’indépendant.
C’est assez simple, tu as le choix entre deux types de montage : l’entreprise ou la société (oui oui : même si tu es seul). Quand tu es travailleur indépendant, tu peux opter pour le statut de l’Entreprise Individuelle (EI). Et, dans ce statut, tu peux choisir entre le régime général et le régime simplifié pour la gestion administrative de ton entreprise.
Le régime simplifié correspond à la fameuse micro-entreprise. Il s’agit d’un régime social et non d’un statut juridique en tant que tel. On dit des professionnels ayant opté pour ce régime qu’ils sont auto-entrepreneurs. Mais, leur activité correspond bel et bien au statut d’entreprise individuelle.
C’est une bonne option, mais elle est limitée en terme de chiffre d’affaires. L’auto-entreprise est une possibilité, à condition de ne pas dépasser les chiffres d’affaires suivants :
- 176 200 € pour les activités commerciales ;
- 72 600 € pour les prestations de services et les professions libérales.
Si tu dépasses ces seuils, tu as deux ans pour réfléchir à la suite. Tu peux demeurer sous le statut de l’entreprise individuelle, sans bénéficier du régime de la micro-entreprise. Il existe également deux formes de sociétés possibles.
Quelle est la différence entre l’entreprise et la société ? En fait, une entreprise est un format en nom propre : l’entrepreneur et l’entreprise forment une seule et même entité. Dans le cas d’une société, l’entité juridique et la personne physique sont séparées. C’est pertinent pour créer une marque, distincte du nom de l’entrepreneur.
Donc, première option : l’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL). Il s’agit d’une société constituée d’un seul associé. Cela signifie que la responsabilité du dirigeant est limitée aux apport en capital dans l’entreprise. Ce statut change la donne au niveau fiscal, en étant soumis à l’impôt sur les sociétés. Ce format est plus rigoureux en terme de comptabilité.
Seconde option : la Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU). À la différence de l’EURL, l’entrepreneur n’est pas un gérant, mais un travailleur non salarié. Il est également le Président de la SASU. Dans la forme, la rédaction des statuts est beaucoup moins contraignante qu’en EURL. Le principe de l’imposition reste similaire.
Peut-on travailler à son compte sans diplôme ?
De nombreux métiers peuvent s’exercer sans diplôme spécifique. Les indépendants exercent soit en profession libérale, soit dans l’artisanat ou le commerce. Tu trouveras sur le site de BPI France une liste des professions libérales non réglementées, pouvant s’exercer sans diplôme spécifique. Je t’en donne un aperçu :
- animateur ;
- attaché de presse ;
- coach ;
- consultant ;
- créateur de sites internet ;
- documentaliste ;
- formateur ;
- guide interprète ;
- ingénieur d’affaires ;
- maître d’oeuvre ;
- rédacteur ;
- traducteur.
Le terme de profession non réglementée signifie simplement le fait qu’il n’existe pas un diplôme unique pour accéder à ces métiers. Pour autant, ces métiers nécessitent une expertise, basée sur une formation, qui peut prendre la forme d’une certification professionnelle.
Qu’en est-il des métiers du web ? Eh bien, ils appartiennent pratiquement tous au registre des professions libérales non réglementées. Ces métiers sont relativement récents et il existe de nombreux moyens pour y accéder sans avoir un diplôme spécifique. C’est le cas notamment des community managers.
➥ À LIRE AUSSI : devenir community manager sans diplôme.
Concernant les artisans, la liste évolue chaque année. Par exemple, le métier de pâtissier requiert un diplôme spécifique, contrairement à celui de traiteur. Ces informations sont importantes à connaître avant de se lancer, car le diplôme exigé doit être fourni au moment de l’immatriculation de l’entreprise. Je te conseille de te rendre sur le site de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat pour en savoir plus.
Comment démarrer à son compte ?
Quel que soit ton choix d’activité, quelques démarches préalables peuvent t’aider à savoir si ton idée est viable sur le marché. À cet effet, la réalisation d’une étude de marché peut valoir le coup.
L’étude de marché avant de travailler à son compte
Il s’agit d’un document faisant un état des lieux du secteur dans lequel tu souhaites travailler à ton compte. Par exemple, si tu souhaites créer et vendre ta marque de bijoux, tu vas rechercher différentes données statistiques sur le marché. Tu vas ainsi obtenir des indications sur :
- le poids du marché ;
- le niveau de concurrence ;
- les différents segments du marché ;
- l’ implantation des commerces pour la distribution ;
- l’offre sur le web.
En fait, tu cherches à savoir si ton activité a un potentiel de développement ou si le marché est saturé. Cette démarche prend un peu de temps, mais elle permet d’affiner le projet, voire de découvrir des niches auxquelles on n’aurait pas pensé. Finalement, le porteur du projet gagne son temps à bien connaître le périmètre de son business.
Le business plan pour obtenir des financements
Si tu as besoin de financements extérieurs pour monter ton entreprise, la réalisation d’un business plan est incontournable. C’est le document demandé par n’importe quel organisme privé ou public de financement.
Le business plan est un document d’une trentaine de pages, faisant état de différents aspects du projet :
- présentation de l’entrepreneur ;
- formulation d’un constat et de l’idée initiale ;
- besoins matériels ;
- budget prévisionnel ;
- projection du chiffre d’affaires sur 3 ans ;
- besoin financier.
Cette étape n’est pas obligatoire. Le business plan est un document de présentation pour les partenaires. Cela étant, il existe de nombreux métiers pour lesquels travailler à son compte ne rime pas avec gros investissement financier.
Concrètement, les métiers de prestation de service nécessitent peu de moyens, surtout s’ils s’exercent à domicile. Quand j’ai démarré mon activité de community manager, je suis vraiment parti de zéro : un ordinateur, un téléphone et des outils gratuits !
➥ À LIRE AUSSI : le guide des métiers indépendants pour travailler en ligne.
En revanche, l’étude de marché est indispensable pour savoir comment tu vas t’insérer dans un secteur. C’est une excellente façon de cibler ta clientèle à venir et de définir ta valeur ajoutée par rapport à l’existant.
Comment se faire connaître en tant qu’indépendant ?
Une très bonne idée de business ne sert à rien si elle n’est pas connue. Il est vraiment important de bien anticiper tous les moyens de communication à ta disposition pour faire connaître ton activité si tu es à ton compte.
Les façons de faire peuvent différer selon le type d’activité professionnelle. Mais, il existe des indispensables. Tout d’abord, tu dois être reconnu en tant que professionnel. Pour cela, inscris-toi dans les annuaires spécialisés importants pour ton métier.
Ensuite, la création d’une page professionnelle Google My Profile est incontournable. Pourquoi ? Parce que plus de 80 % des consommateurs recherchent un bien ou un produit sur internet en première intention. Cet argument est valable pour tous les secteurs, y compris pour les commerces physiques.
C’est très simple à réaliser. Il suffit d’indiquer tes coordonnées professionnelles, mais également toutes les données utiles pour tes clients : horaires d’ouverture, lien vers ton site internet, ton logo, des photos. Tu peux également poster des publications. Ce service de référencement est totalement gratuit et te permet d’accéder automatiquement à des fonctionnalités intéressantes. Par exemple, ton activité apparaît dans Google Maps ou dans les options de recherche locale.
Bien entendu, je vais te parler des réseaux sociaux. Aujourd’hui, la création de page professionnelle sur Facebook, Instagram, Twitter ou Linkedin augmentent la visibilité des entreprises et contribuent au développement du business. Mais, un compte sans publication ni objectif s’avère inutile. Alors, si tu as besoin d’être coaché, tu peux me contacter. Je répondrai à tes questions 😉.
Enfin, tu peux aller plus loin en créant un site internet et en informant le public avec un blog tel que celui-ci. Mais ce n’est vraiment pas une priorité au démarrage. Il vaut mieux avoir une communication sur un ou deux canaux efficaces, plutôt que de multiplier les plateformes sans les faire vivre.
Ce qu’il faut retenir
Tu te poses des questions quant à ton avenir professionnel ? Tu aspires à davantage de liberté et d’ouverture dans ta vie professionnelle à venir ? Travailler à son compte peut t’apporter beaucoup de satisfaction, à condition de relever quelques défis.
En résumé, voici les points essentiels à retenir :
- il existe une multitude de métiers pour travailler à son compte ;
- il est possible de devenir indépendant, tout en restant salarié ;
- les secteurs les plus rentables sont ceux qui peuvent s’exercer après des formations courtes et qui nécessitent peu d’investissement financier au départ ;
- les avantages à travailler à son compte sont nombreux : liberté, créativité, sens du travail, développement de compétences ;
- les inconvénients le sont également et dépendent de notre posture entrepreneuriale : rigueur, motivation, gestion de l’insécurité, capacité à vendre sa solution ;
- trois statuts sont possibles pour travailler à son compte : EI, EURL et SASU.
- différents métiers sont accessibles sans diplôme ;
- certains prérequis, tels que l’étude de marché, sont indispensables ;
- un seul objectif au démarrage : se faire connaître !
Voilà, j’espère que cet état des lieux t’a aidé. Alors, quelles sont tes idées à présent ?
Si le rôle de l’entrepreneur solo t’intéresse, je t’invite à télécharger ma Formation Gratuite.
Tu pourras ainsi découvrir le métier de community manager freelance.
Ces informations sont transposables à d’autres situations d’indépendants.
À très vite,
Aurélien